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lundi 13 juin 2011

Voitures, vélos, piétons...Guerre ou paix ?


La circulation routière m'a toujours paru un reflet fidèle et immédiat des mentalités d'un pays. C'est un objet trop délaissé à mon goût par les sociologues et autres anthropologues.


Pour se faire un jugement sur les usages d'une société, il suffit d'observer un passage piétonnier ou des feux de circulation. 
Ici, les piétons attendent le feu rouge pour traverser, même si aucune auto n'est en vue. Ici, les voitures s'arrêtent pour laisser passer un piéton. 
Là, les voitures foncent, à l'orange rougissant, frôlant d'imprudents piétons. Là, les piétons s'engagent un peu partout sur la chaussée, sans même regarder, selon le trajet personnel qui les arrange. Là, les vélos et même les scooters sillonnent les trottoirs et les passages piétonniers, slalomant entre petits vieux, jeunes enfants et poussettes poussives.


Sans aller plus loin, vous aurez deviné les pays.


Dans les premiers, le droit et la loi sont respectés au bénéfice des plus faibles. Le respect de l'autre n'est pas un vain mot, et les règles communes améliorent vraiment la coexistence dans les grandes villes où l'on circule en toute sécurité.


Dans les autres, c'est la loi du plus fort qui règne sur la jungle urbaine: les voitures expulsent de la chaussée les vélos vulnérables, et les vélos font de même avec les piétons sur les trottoirs, ces derniers piétons se vengeant en circulant de façon anarchique où bon leur semble. Tous, voitures, vélos, piétons (sans oublier les cyclomoteurs, bien sûr) semblent convaincus que les règles communes ne sont faites que pour les autres, et chacun fait sa loi, la loi du plus fort.
Dans ces pays, une longue vie est promise aux gros 4x4, et malheur aux plus fragiles !


Cela ne suffit pas, sans doute, mais la circulation routière est la première étape d'une vraie civilisation urbaine. De très grands pays en apparence sont restés à l'état sauvage, vus sous cet angle.
La récente polémique française contre les radars et pour l'impunité accordée aux chauffards en est un désolant témoignage, où la mauvaise foi l'emporte sur les droits élémentaires. 

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