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lundi 26 septembre 2011

Le boycott d'Israël en Europe


En plein centre de Londres vient de fermer un magasin de produits de beauté de marque israélienne. 


Motif: la répétition des manifestations pro-palestiniennes devant ledit magasin a fini par écarter les clients, indisposer le voisinage et inciter le propriétaire à ne pas reconduire le bail.

Et les manifestants ont, bien entendu, promis que ce n'était qu'un début.


L'Europe progresse: on n'aura plus besoin de briser les vitrines pour une nouvelle "nuit de cristal."

Il y a peine de mort et peine de mort...


"Troy Davis condamné à mort

Troy Davis a été exécuté en Géorgie. Protestations hautement compréhensibles des adversaires de la peine de mort. Mais certains commentaires périphériques échappent à l’entendement. Le supplicié aurait incarné le prototype du « Noir accusé d’avoir tué un policier blanc »Suivaient les protestations d’innocence, invérifiables sans accès au dossier, indiscutables sans passer pour un salaud en dépit de fâcheux précédents, mais surtout inutiles lorsqu’on est opposé à la peine de mort par principe.
Le même jour, un certain Brewer, était exécuté lui aussi, mais dans l’indifférence générale des abolitionnistes. L’explication nous était donnée benoitement par l’un d’entre eux : ce condamné là, un Blanc ayant assassiné un Noir, « n’était pas très sympathique ». Avec des opposants comme ça, la peine de mort a encore de beaux jours aux Etats-Unis d’Amérique."
Extrait de Gilles William Goldnadel, La  très  sélective  indignation des  opposants  à  la  peine  de  mort, 
Site  Atlantico
http://www.atlantico.fr/decryptage/indignation-selective-opposants-peine-mort-william-goldnadel-190141.html  



dimanche 18 septembre 2011

Le plan com de DSK

1. Mea culpa. La faute de l'abbé Dominique. Regrets.

2. Je suis innocent. L'abandon des poursuites est un non lieu

3. Je suis victime: j'ai souffert, j'ai eu peur, calomnies, rumeurs, prison, humilié, carrière brisée.

4. Nafissatou Diallo est une garce: elle a menti sur tout, elle m'a piégé, elle veut me soutirer de l'argent, elle est cupide.

5. Je suis un séducteur, non un violeur

6. Je vais me reposer, prendre quelques douches froides, me réchauffer auprès de ma femme

7. Je ne renonce pas à ma carrière politique, mais provisoirement discret

8. Je suis le meilleur économiste, et je fais la leçon aux gouvernements pour régler la crise

Immédiates félicitations de Jack Lang, et rendez-vous à Marrakech...

mercredi 7 septembre 2011

Jospin le munichois


Lionel Jospin déclare, à l'occasion de l'anniversaire du 11 septembre, "l'Afghanistan n'était pas notre guerre." (Nouvel Observateur, 8/9/2011)
Selon lui, la France aurait dû se contenter d'un soutien ponctuel et limité, sans s'engager vraiment dans cette guerre qui n'était pas "la notre."

Doit-on comprendre clairement que la guerre contre la terreur islamiste partout dans le monde n'est pas "notre guerre" ? Que l'attaque de New York et de Washington ne nous concernait pas directement ?

Sans aller jusque-là, Jospin avance que le terrorisme n'a pas de solution militaire (donc inutile de le combattre vraiment, n'est-ce pas ? Et tuer Ben Laden ne sert à rien, n'est-ce pas ?)
Mais il va quand même jusqu'à nier au 11 septembre toute dimension historique. Juste un "détail" de l'Histoire, M. Jospin ?

Si l'on pouvait remonter dans le temps, je verrais bien les Américains en 1940 répondre au Jospin de l'époque: l'invasion de la France ? les horreurs nazies ? Ce n'est pas notre guerre...

Au fait, Monsieur Jospin, où est-elle alors "notre guerre" ? On aimerait une précision. A moins que vous n'aimiez vraiment pas la guerre, ou si peu, comme ceux de Munich.

Ankara joue avec le feu


Ankara réprime durement la résistance kurde et se fache gravement avec Israël, rompant les accords militaires et menaçant d'envoyer sa marine sur les côtes de l'Etat hébreu.

1. Sa longue et sanglante répression des Kurdes aurait dû amener Ankara à se faire plus discret sur le blocus de Gaza, très humain en comparaison.

2. Quel culot de demander des excuses à Israël pour avoir stoppé militairement la flottille vers Gaza, alors que c'est Ankara qui devrait s'excuser d'avoir encouragé et laissé partir ces va-t'en guerre soit-disant humanitaires !

3. Ankara sort la grosse caisse pour Gaza, mais le petit fluteau pour sermonner la boucherie de Bachar El Assad en Syrie. Deux poids, deux mesures.

4. Ankara a compris que pour prendre le leadership du monde arabe, il faut taper sur Israël sous n'importe quel prétexte.

5. Erdogan veut faire de son pays une puissance. Mais une puissance islamiste. Il liquide l'héritage kémaliste, tourne le dos à la laïcité et à l'Occident, et aborde l'avenir à reculons. La Turquie d'Erdogan veut se moderniser en revenant au Moyen-Age islamiste...

6. Enfin, Erdogan donne raison à ceux qui ne veulent pas croire en un islam modéré. La Turquie était le modèle d'un pays musulman capable de laïcité et de modernité. Elle devient le symbole d'un indécrottable attachement de l'Islam aux démons obscurantistes.

Il y a encore peu la photo aurait été celle d'un gratte-ciel d'Ankara. Aujourd'hui, comme dans d'autres sinistres contrées, c'est la mosquée qui illustre le mieux la Turquie.

Aux victimes du 11 septembre 2001

Vous n'êtes pas morts pour rien.

Le 11 septembre n'est pas une tragédie humaine comme tant d'autres. C'est une apocalypse, car l'apocalypse est une révélation, une mise à nu, un dévoilement.

Le 11 septembre est une apocalypse qui révèle le Mal. Comme le crime de Caïn, comme le massacre des Innocents, comme l'holocauste des Juifs.

Il ne se résume pas à un décompte des tués, mais donne un sens à l'humanité. Ou plutôt à ce qui sépare l'humain de l'inhumain, le signe de la barbarie, la marque de la cruauté. 

Le 11 septembre est une monstruosité qui dépasse et dépassera toujours la raison humaine. C'est une forfaiture qui fait de Dieu l'emblème du mal. C'est le crime qui met au ban de l'humanité ses auteurs et ceux qui les soutiennent, définitivement.

Il n'est rien ici à discuter et à débattre. C'est le coeur qui se soulève, et qui fait la ligne de partage d'avec ceux qui n'en n'ont pas.

Victimes du 11 septembre, vous resterez dans la mémoire et le coeur de l'humanité, car vous témoignez de ce que l'homme peut faire de pire à l'homme.

 




















Ni pardon, ni oubli.

Vous oublier serait renoncer à l'humanité-même. Car vous nous obligez à toujours combattre l'infâme, sous tous ses voiles.

dimanche 4 septembre 2011

Le goût de la défaite

Sarkozy a grandement aidé à la chute de Kadhafi. Beaucoup se sont gaussé de ce "va-t'en guerre", peu ont cru à cette entreprise, très peu l'ont félicité de cette victoire, ou alors en sourdine et du bout des lèvres.

Depuis 1940, les Français ont pris goût à la défaite, et ont cette étrange habitude de tenir toute victoire pour suspecte et honteuse. 

jeudi 1 septembre 2011

La banalisation de la Shoah

Le gouvernement français fait évacuer un campement de Roms en banlieue parisienne.


Le reportage télévisé parle de "stigmatisation", et l'on pense à l'étoile jaune. Les associations humanitaires dénoncent l'emploi par la police d'un tramway emprunté à la RATP, et l'on pense aux convois de Drancy fournis par la SNCF. L'un des militants humanitaires ajoute que ce tramway a permis de "déporter" ces familles Roms. Le commentaire mentionne la dispersion des familles et un enfant séparé de ses parents, et l'on pense au tri des familles juives opérées par la police française de Vichy ou par les SS sur le quai d'Auschwitz.




A tout propos, qu'il s'agisse de Roms, d'immigrés clandestins ou des sans papiers, le parallèle se banalise. Et cette banalisation est insupportable.


On ne discutera pas ici du bien-fondé de telle ou telle opération de police contre des immigrés clandestins, de la manière parfois violente que cela peut prendre. On peut approuver ou condamner la lutte contre l'immigration clandestine. Mais c'est brouiller les cartes et fausser le débat que de ramener toujours à la comparaison avec la Shoah, car l'excès et la disproportion sont trop évidents pour les préciser.


Pourquoi cette comparaison systématique et abusive ?
Les jeunes soixante-huitards traitaient les CRS de "fascistes" et de "SS". Les vieux soixante-huitards ont gardé le même réflexe: la gouvernement actuel est comparé à Vichy, les immigrés clandestins sont les nouveaux Juifs persécutés, déportés, bientôt exterminés ?
On peut mépriser de tels amalgames sous le pretexte que tout ce qui est excessif est insignifiant. Sans doute. Mais cet amalgame envahit et pollue le discours médiatique.


On voit l'intérêt médiatique, car les médias y trouve un moyen trop commode de dramatiser l'événement, et de donner un écho spectaculaire à des images banales. Et voilà une opération de maintien de l'ordre républicain transformée en épuration ethnique et en entreprise génocidaire...


On voit l'intérêt politique: diaboliser le gouvernement sous les traits de Vichy, et la police sous les traits de la Milice et de la SS.


On voit moins le danger: on prétend défendre de pauvres clandestins en les enrôlant sous la glorieuse bannière de la Shoah, et en les présentant comme les nouveaux Juifs. L'intention est par trop généreuse pour être honnête. En retour, la Shoah est assimilée à la banalité d'une opération quotidienne de police, sous une loi républicaine légitime. Suivons l'analogie: et si, après tout, les nazis n'avaient fait avec les Juifs qu'un travail de maintien de l'ordre, légitimé par de graves infractions commises par ces Juifs comme un trafic de papiers, l'occupation illégale de terrains ou divers larcins ?
A force de vouloir démontrer que la lutte actuelle contre l'immigration clandestine n'est que la continuation de la Shoah, on finit par réduire la Shoah à une simple et légitime opération de police !


Qui est responsable de cette insupportable banalisation ? On l'a vu, les médias à l'affût du spectaculaire fût-ce au prix de l'imposture, et de nombreux humanitaires dont l'enthousiasme aveugle le dispute à la forfaiture morale.
Et la gauche, dont ces humanitaires sont souvent le relai, qui se tait et tire les marrons du feu. Un feu malodorant, sur lequel souffle un mauvais vent.