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mercredi 7 septembre 2011

Ankara joue avec le feu


Ankara réprime durement la résistance kurde et se fache gravement avec Israël, rompant les accords militaires et menaçant d'envoyer sa marine sur les côtes de l'Etat hébreu.

1. Sa longue et sanglante répression des Kurdes aurait dû amener Ankara à se faire plus discret sur le blocus de Gaza, très humain en comparaison.

2. Quel culot de demander des excuses à Israël pour avoir stoppé militairement la flottille vers Gaza, alors que c'est Ankara qui devrait s'excuser d'avoir encouragé et laissé partir ces va-t'en guerre soit-disant humanitaires !

3. Ankara sort la grosse caisse pour Gaza, mais le petit fluteau pour sermonner la boucherie de Bachar El Assad en Syrie. Deux poids, deux mesures.

4. Ankara a compris que pour prendre le leadership du monde arabe, il faut taper sur Israël sous n'importe quel prétexte.

5. Erdogan veut faire de son pays une puissance. Mais une puissance islamiste. Il liquide l'héritage kémaliste, tourne le dos à la laïcité et à l'Occident, et aborde l'avenir à reculons. La Turquie d'Erdogan veut se moderniser en revenant au Moyen-Age islamiste...

6. Enfin, Erdogan donne raison à ceux qui ne veulent pas croire en un islam modéré. La Turquie était le modèle d'un pays musulman capable de laïcité et de modernité. Elle devient le symbole d'un indécrottable attachement de l'Islam aux démons obscurantistes.

Il y a encore peu la photo aurait été celle d'un gratte-ciel d'Ankara. Aujourd'hui, comme dans d'autres sinistres contrées, c'est la mosquée qui illustre le mieux la Turquie.

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