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mardi 9 août 2011

Londres brûle-t-il ?



2005, la banlieue de Paris est en feu. 2011, Londres brûle et la police est débordée. Les deux villes-lumières de l'Europe sont transformées en villes-torches. A qui le tour ?


Un même mal touche l'Europe, et ce mal a le même visage: un jeune en jean et sweat à capuche cachant mal  un visage généralement noir.


A chaque fois les mêmes contorsions des sociologues et autres experts pour contourner l'évidence, de crainte de racisme. A chaque fois le même "sanglot de l'homme blanc" sensé porter tous les péchés du monde: c'est la faute du gouvernement, du manque d'aides sociales, du chômage, du racisme, des inégalités, de la pauvreté. La faute aussi au réchauffement de la planète ?
C'est faire insulte aux pauvres de les confondre avec ces sauvages.


Surtout éviter la vérité: les loups sont entrés dans la ville. On a laissé entrer les loups dans la bergerie.


De vieilles sociétés civilisées, policées et pacifiées (les bobbies londoniens se promènent sans armes) accueillent et réchauffent dans leur sein de jeunes sauvageons sans foi ni loi, qui ne respectent ni n'ont peur de rien, capables des pires violences gratuites.
Issus de cultures et de communautés hyper-répressives, ces jeunes sauvages se retrouvent livrés à eux-mêmes dans des sociétés hyper-laxistes: les magasins sont bons à piller, les filles sont bonnes à violer, le citoyen est bon à terroriser, l'Etat est bon à être ridiculisé.


Et toujours le même étonnement candide, le même effroi: comment cela est-il possible ?
On ne leur construit pas assez d'écoles ? Ils brûlent les écoles.
On ne leur donne pas de travail ? Ils méprisent les travailleurs et préfèrent dealer.
On les met dans des ghettos ? Ils transforment en tas d'immondices des quartiers flambants neufs.
On les stigmatisent ? Ils vous rient au nez et vous insultent.


Alors, surtout pour ne pas paraître raciste, l'homme blanc ravale sa salive et  fait son mea culpa. Même s'il faut remonter au déluge, à l'esclavagisme, au colonialisme, au paludisme ou je ne sais quoi: il faut trouver la faute de l'homme blanc qui doit innocenter la bête sauvage. Si le loup est féroce, c'est que la brebis l'aura provoqué !


Cameron promet des sanctions sévères. Qui peut encore y croire ? Certains parlent d'envoyer l'armée; vous n'y pensez pas ! Ce serait avouer une situation de guerre civile. Et quand il faudra bien l'admettre, l'armée-même n'y pourra rien, dans de vieilles cités européennes qui ne savent rien des guérillas urbaines.


Alors ? Alors, il est trop tard: le loup est dans la bergerie. Et l'Europe doit réapprendre à vivre avec les loups, réapprendre à ne pas laisser traîner les enfants, réapprendre à ne pas sortir la nuit, réapprendre à bien barricader sa porte. Réapprendre la peur. Alors reviendront peut-être la dignité et le courage.

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